Né le 4 mars 1965 à Newcastle-upon-Tyne, dans le nord de l'Angleterre, Paul Anderson poursuit ses études à la Warwick University avant d'être engagé comme scénariste à la télévision anglaise sur la mini-série "Le Cid", avant de passer derrière la caméra pour des téléfilms et un documentaire. C'est en 1994 qu'il se lance dans le cinéma avec Shopping, produit par son associé Jeremy Bolt, un polar au ras du bitume londonien où s'affrontent des bandes de gangs rivales et où l'on voit pour la première fois réuni le couple Jude Law/Sadie Frost. Un film classé culte outre-Manche, resté invisible (sauf en vidéo) en France. Hollywood ouvre grands les bras au jeune réalisateur en lui confiant la direction de Mortal kombat, adaptation opportuniste de l'un des hits du jeu vidéo de baston. Direction une île mystérieuse où s'affronte des spécialistes des arts martiaux, sous la houlette du maître Christophe Lambert. Le film, qui a coûté vingt millions de dollars, en remporte soixante-dix et installe donc Paul Anderson dans la top-liste des cinéastes “banquables”. Le fantastique est désormais son cheval de bataille, et c'est ainsi qu'il se retrouve à piloter Event Horizon – Le vaisseau de l'au-delà, une SF particulièrement gore avec Laurence Fishburne et Sam Neill, qui mange – efficacement – à tous les râteliers (Alien en premier lieu), recyclant dans l'espace le thème de la maison – ici, le vaisseau – hantée. Toujours plus haut, toujours plus fort, les producteurs le chargent de faire de Soldier une épopée d'action futuriste digne d'un Total recall, où Kurt Russell lutte pour libérer une planète de l'emprise de machines de guerre génétiquement bidouillées. Résultat : un budget faramineux pour un bide cinglant, directement sorti en vidéo en France. Quatre ans de purgatoire plus tard, revoilà le réalisateur scénariste, réalisateur et producteur d'une autre transposition de jeu vidéo, ultra violent et glauque à souhait, Resident evil, ce qui lui permet de redorer son blason et de prendre aujourd’hui les commandes de Alien vs. Predator dont il a – une fois n’est pas coutume – lui-même écrit le scénario.
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