Descendant d'une famille d'acteurs, Miguel Ángel Solá, né le 14 mai 1950, est aujourd'hui considéré comme un des plus grands comédiens argentins. A la fois très présent sur scène (il a passé deux ans sur scène avec son spectacle "La véritable histoire d'Adam & Eve", d'après Mark Twain), et sur les écrans, il connaît tout d'abord une grande carrière au pays, notamment dans les films de Hector Oliveira (Cocaine War, No habrá más penas ni olvido), mais surtout de Fernando Solanas, qui en fait la star de ses deux plus importantes œuvres, Le Sud et Tangos, l'exil de Gardel. Deux films qui donnent à réfléchir sur la mémoire collective argentine, puisque Le Sud met Solá dans la peau d'un prisonnier politique relâché et qui essaie de retrouver ses marques dans la société ; quant à Tangos..., il retrace, en filigrane d'un spectacle de tango monté à Paris, le destin de Carlos Gardel, Français exilé en Argentine qui fut l'“inventeur” de cette danse sublime qui colle décidément à la peau de Miguel Ángel Solá, puisqu'il est le héros de Tango, de Carlos Saura, film présenté à Cannes en 1998 et qui, encore une fois sur fond d'un spectacle chorégraphique mis en scène par un homme brisé par un chagrin d'amour (Miguel Ángel Solá), retrace l'histoire de l'Argentine. Et encore un film sur l'exil, d'autant que Solá quitte lui-même l'Argentine au début des années 90 pour entamer une fructueuse carrière de comédien en Espagne. En 1997, il reçoit le Grand prix du Meilleur acteur au Festival de La Havane pour son personnage de militaire dans Bajo Bandeja. Récemment, dans Cœur illuminé de Hector Babenco, il incarnait un homme de retour dans sa ville natale pour y retrouver un amour de jeunesse. Encore un personnage tout en introspection et intériorisation, à l'image de son docteur Fausto de Fausto 5.0, où un ancien patient lui propose de réaliser tous ses vœux, quitte à le faire pénétrer dans le plus trouble des cauchemars...
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