Née le 20 octobre 1928 à Caudéran (Gironde), Hélène Surgère tient un magasin de céramiques d’art à Montmartre lorsqu’elle consulte René Simon, en 1956, pour tenter de mieux placer sa voix. La jugeant douée pour la comédie, le célèbre professeur d’art dramatique lui conseille de persévérer dans cette voie, tout en lui présageant une notoriété tardive. Hélène Surgère s’inscrit alors aux cours de Madeleine Clervanne et commence à jouer au théâtre en amateur. Elle interprète des pièces du répertoire classique avec la Communauté Théâtrale Raymond Rouleau, participe à des spectacles dans différentes maisons de la culture, et, en 1962, tourne sa première dramatique télévisée, «Jean Barrois» (Pierre Cardinal). 1965 marque ses débuts au cinéma dans LES RUSES DU DIABLE, de son ami Paul Vecchiali, dont elle devient l’actrice fétiche, tandis qu’elle crée sur scène «Les eaux et forêts» de Marguerite Duras.
Dix années durant, Hélène Surgère se consacre essentiellement au théâtre, tournant occasionnellement pour la télévision («Nans le berger»). Puis Vecchiali écrit pour elle et Sonia Saviange les rôles de deux comédiennes ratées et vieillissantes dans FEMMES, FEMMES. Remarquée par la profession, dont Téchiné et Pasolini qui l’engagent aussitôt, Hélène Surgère travaille désormais avec régularité au cinéma tout en poursuivant ses activités à la TV («Aurélien», «Le chef de famille», «On n’a tué personne», «Cœur de hareng», «Les fortifs») et au théâtre («Lotte à Weimar», «Spaghetti bolognaise», «Y’a bon bamboula», «Roberto Zucco»), assurant à l’occasion la mise en scène de pièce (...)
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