Né à Guadalajara (au Mexique) le 9 octobre 1964, Guillermo Del Toro met un pied dans le monde du cinéma par l'intermédiaire des maquillages. Il sera ainsi l'apprenti de Dick Smith, l'un des plus grands maquilleurs du cinéma. Fort de son apprentissage, il ouvre quelques années plus tard son propre atelier de maquillage et d'effets spéciaux. Il participera alors à une demi-douzaine de films, dont Cabeza de vaca (présenté par le Mexique aux Oscars en 1990), Bandidos, Morir en el golfo… En parallèle, Del Toro réalise plusieurs courts métrages. La renommée aidant, il est contacté par la télévision mexicaine, pour laquelle il produira et réalisera plusieurs émissions et documentaires, tout en enseignant le langage filmique et en coordonnant des ateliers d'étudiants de 1986 à 1992, à l'Université de Guadalajara. Auteur d'une étude sur Alfred Hitchcock, Del Toro réalise en 1992 son premier long métrage, un film de vampires intitulé Cronos, qui remporta le prix de la Critique au Festival de Cannes, ainsi que neuf prix (Meilleur film, Meilleur scénario, Meilleure mise en scène…) aux équivalents mexicains des Oscars. Mimic, son deuxième long métrage, est pour lui l'occasion de passer la frontière et d'aller tourner aux Etats-Unis. Un étrange film d'horreur où des insectes géants terrorisent le métro new-yorkais. Suite à ce coup d'éclat qui remporte un succès conséquent dans le monde entier, plus rien. Plus rien, ou plutôt nombre de projets avortés ou ajournés. De guerre lasse, Del Toro s'exile en Espagne, où il réalise son troisième film, L'échine du diable, parrainé par les frangins Almodóvar. Fasciné par le cinéma de genre, il s'en tient cette fois presque à distance, puisque, outre la présence d'un inquiétant fantôme, ce récit dont les héros sont une bande de petits orphelins dans l'Espagne de la guerre civile est plus classique que ses œuvres précédentes. Tourné dans la foulée et déjà sur le point de sortir en salles, Blade II (toujours avec Wesley Snipes dans le rôle du vampire high-tech) lui a permis de renouer avec les effets spéciaux à gogo. Et tout cela en attendant Bellboy, qui prend pour cadre des nazis expérimenant la magie noire pour sauver leur triste cause.
|
