Né en 1955, Christian Vincent se fait remarquer par ses courts-métrages : Il ne faut jurer de rien, en 1983, avec Fabrice Luchini dans un rôle très proche de ses personnages rohmériens, Classique, en 1987 (dans lequel une jeune fille, incarnée par Julie Delpy, se retrouve aux prises avec son professeur de latin) et La part maudite, toujours en 1987.
En 1990, il réalise, par le biais de Lazennec, alors sur la lancée du succès d'Un monde sans pitié, d'Eric Rochant, son premier film, La discrète, avec Fabrice Luchini dans un de ses rôles les plus mémorables, celui d'un écrivain chargé de s'inspirer d'une inconnue (Judith Henry) pour son prochain livre. Un immense succès populaire qui place d'emblée le jeune réalisateur sous le double patronage de Michel Deville et d’Eric Rohmer. Son deuxième film, Beau fixe, dans lequel quatre jeunes filles partent réviser leurs examens dans une maison de campagne, est malheureusement un échec commercial. Adaptant un roman de Dan Franck pour La séparation, Chistian Vincent choisit des interprètes (Huppert et Auteuil) et un producteur (Claude Berri) de calibre “supérieur” pour l'histoire de ce couple en pleine crise sentimentale.
En 1997, retour à la case Lazennec pour Je ne vois pas ce qu'on me trouve, avec Jackie Berroyer dans le rôle d’un comique en crise, film qui démontre une fois de plus le talent de Christian Vincent à croquer le quotidien avec humour et tendresse. Bousculant ses habitudes, il signe Sauve-moi l’année suivante, une chronique sur la misère sociale tournée à la suite d’un atelier d’écriture mis en place autour de 17 chômeurs. En 2005, il revient sur un terrain plus familier avec Les enfants : dix ans après La séparation, il s’agit d’une nouvelle adaptation d’un roman de Dan Franck, cette fois autour des familles recomposées. Le film est aussi pour le réalisateur l’occasion de retrouver une de ses actrices fétiches, Karin Viard.
Aujourd’hui, avec Quatre étoiles, sa nouvelle comédie, Christian Vincent nous offre un jubilant trio d’acteur puisque la délicieuse Isabelle Carré y est entourée de José Garcia et François Cluzet. Une comédie glamour ponctuée d’argent et de sentiments, le tout dans le cadre très chic et toc d’un palace de la Côte d’Azur...
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